Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Pour le Hamas, cette campagne vise à faire échec aux services de sécurité israéliens, qui s’appuient sur des renseignements humains et donc sur des collaborateurs palestiniens pour lutter contre les mouvements radicaux de Gaza.
Jusqu’au 11 avril, les Palestiniens qui ont travaillé pour les services israéliens sont donc incités à se repentir. « Les sources d’informations sur notre peuple et notre résistance seront bientôt taries », promet le porte-parole du ministère de l’Intérieur, contrôlé par le Hamas.
Lorsqu’il s’est lancé dans la lutte armée contre Israël il y a 25 ans, le mouvement islamiste palestinien a immédiatement mené une impitoyable chasse aux collaborateurs, froidement assassinés lorsqu’ils étaient identifiés.
En 2007, le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza et a régulièrement jugé, condamné et exécuté des habitants de l’enclave accusés d’avoir fourni des informations à Israël.
En novembre dernier, de nouvelles exécutions sommaires ont eu lieu, lors du conflit qui a opposé les groupes armés de Gaza à l’Etat hébreu. Au moins sept Palestiniens soupçonnés d’être des collaborateurs ont été abattus, et leurs corps trainés dans les rues par des motos.
Par ailleurs, le Haut commissariat aux droits de l'homme de l'ONU estime que parmi les 174 Palestiniens tués à Gaza pendant le conflit de novembre dernier « six civils, dont une femme et trois enfants, ont pu être tués par des roquettes tirées par des groupes armés palestiniens », des roquettes tirées de Gaza mais qui se seraient abattues à l’intérieur du territoire.