Au standard de la mairie ça n'arrête pas. Aux journalistes qui font le forcing pour parler à « Monsieur le maire », s'ajoutent les appels nombreux venus d'Israël, citoyens lambda avides d'exprimer leur colère, leur dégoût même, face à cette nouvelle plaque à l'entrée de l'hôtel de Ville. Ce nom, au fronton de l'édifice, est celui de Majdi Irhima al Rimawi, 48 ans, condamné à 80 ans de prison après avoir été accusé d’avoir participé à l'assassinat d'un ministre à Jérusalem en 2001.
A Bezons, pas d'affolement. « Nous ne sommes pas les premiers à proclamer citoyen d'honneur un prisonnier palestinien, et vous verrez le soufflet retombera vite », explique Patrick Noël, le directeur de cabinet de Dominique Lesparre, le maire de la commune.
« Un acte de soutien au peuple palestinien »
« Il y a des protestations suite à cet acte de résistance de la ville de Bezons. Que cela ne fasse pas plaisir à celles et ceux qui souhaitent continuer à occuper le territoire palestinien, on peut l’entendre », a-t-il déclaré au micro de RFI.
Il insiste également sur la jurisprudence de ce type d’actions, citant « Marouane Barghouti, qui a été fait citoyen d’honneur dans bon nombre de collectivités territoriales de France. Nous revendiquons cet acte. C’est un acte de soutien au peuple palestinien », insiste-t-il.
Du côté des organisations juives, qu'il s'agisse du niveau français ou européen, les protestations s'arrêteront là. Aucune action ou demande de sanctions n'est envisagée.