Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Les onze passagers français du Dignité-Al-Karama devraient être rapatriés ce mercredi matin. Ils doivent prendre place, dans la matinée, à bord d’un vol d’Air France, à destination de Paris.
Dès leur arrivé au port d’Ashdod mardi, ils ont été placés sous protection consulaire. Les passagers du bateau ont été entendus par les autorités israéliennes d’immigration. Un acte d’expulsion leur a été présenté, et ils seront interdits de séjour en Israël pour une durée de dix ans.
Pour les Israéliens, c’est donc la fin de cette flottille pour Gaza. Les commandos de marine sont intervenus hier à la mi-journée, pour arraisonner le petit yacht français, avec en tout seize personnes à bord. Un contact radio a d’abord été pris, et devant le refus du capitaine de changer de cap, les soldats israéliens sont montés à bord. Un assaut, qui contrairement à ce qui s’était passé l’an passé avec le Mavi Marmara, s’est déroulé sans incident et sans la moindre violence.
L’armée israélienne souligne qu’il n’y avait pas d’armes à bord, mais pas non plus de cargaison humanitaire. Benyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, estime que c’est l’action politique du gouvernement qui a permis en fin de compte de neutraliser la flottille.
Amira Hass, journaliste de Haaretz qui était à bord du Dignité-Al-Karama, résume la situation : trois navires de guerre et 150 commandos de marine ont eu raison de la petite embarcation française.