Avec notre correspondant à Dublin, Hervé Amoric
Au château de Dublin, Paris et Londres vont devoir convaincre leurs partenaires européens qu’une levée de l’embargo ne risque pas de provoquer une escalade de la violence, en Syrie et dans la région.
De nombreux Etats membres, dont l'Irlande, préfèrent se concentrer sur l'action humanitaire, ils ont peur que si l’embargo est levé, des armes finissent par tomber dans de mauvaises mains. La France estime avoir des garanties de la Coalition nationale syrienne que cela n’arrive pas.
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, va sans doute aborder en détail ces garanties avec ses partenaires. Londres et Dublin considèrent que l'embargo fonctionne désormais contre les objectifs fixés. Il n'empêche pas le régime de Bachar el-Assad de s'armer. En revanche, il empêche l'opposition de se défendre et de protéger les populations civiles.
De plus, la Coalition nationale syrienne, reconnue comme légitime par l’UE, réclame les moyens de se défendre.
Aucune décision formelle n'est attendue. Mais à l’issue de ces deux jours de réunion, Laurent Fabius et son homologue britannique William Hague auront sans doute une bonne idée des chances de succès de leurs efforts diplomatiques.