La question syrienne s'invite au sommet de l'UE

Les dirigeants européens se retrouvent ce vendredi matin à Bruxelles pour la fin du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement entamé hier, jeudi 14 mars. Si ce sommet sera une nouvelle fois dominé par les questions économiques dans la zone euro, la problématique syrienne devrait elle aussi animer les débats.

Avec notre envoyé spécial à Bruxelles, Guillaume Naudin

Aucune décision importante n’est attendue pour ce deuxième jour de sommet. Car, comme on l’explique dans la délégation française, on ne peut pas déclencher un feu d’artifice à chaque conseil européen. C’était donc un conseil de consolidation pour échanger sur la situation économique globale, avec l’incertitude née des élections en Italie.

En fait, les Vingt-Sept ont surtout assuré ce jeudi le suivi de décisions qui ont déjà été prises : le Pacte de stabilité de 120 milliards d’euros ou encore les 6 milliards d’euros sur les sept prochaines années contre le chômage des jeunes.

Seule annonce de cette soirée, économique si on peut dire, la tenue dans l’année de plusieurs conseils sur la défense, l’industrie et du numérique, et donc sur la croissance.

Les livraisons d’armes aux rebelles syriens en question

Mais les questions à l’ordre du jour lors de ce sommet ne sont pas qu’économiques. Un autre sujet risque d’animer les débats, celui de la livraison d’armes aux rebelles syriens. La France et la Grande-Bretagne ont annoncé leur volonté de passer à la vitesse supérieure. Ce vendredi, les deux pays veulent convaincre leurs partenaires de lever l’embargo sur les armes à destination de la Syrie qui court jusqu’à la fin du mois de mai.

François Hollande a expliqué avoir obtenu des garanties sur les destinataires des armes qui seraient fournies. En clair, il semble être sûr qu’elles n’arriveront pas entre les mains de fondamentalistes islamistes.

Rien ne dit cependant que le président français parviendra à convaincre ses homologues européens. Car les Vingt-Sept n’ont pas forcément tous envie de se risquer à froisser la Russie, qui équipe en armes le régime de Bachar el-Assad. Mais François Hollande n'en a cure et affiche sa fermeté : si aucun accord pour lever l’embargo n’est trouvé d’ici au mois de mai, la France prendra ses responsabilités dans ce dossier.

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