« Le plus grand risque serait de ne rien faire », a résumé François Hollande. L'argument de certains pays européens selon lequel armer l'opposition syrienne aggraverait le conflit ne tient plus. La situation a empiré de toute façon, assure le président français.
« Des armes sont livrées par des pays, dont la Russie, à Bachar el-Assad, a rappelé M. Hollande. Nous devons en tirer toutes les conclusions. » Autrement dit, aider les rebelles si l'on veut faire chuter le régime syrien et arrêter le bain de sang.
François Hollande veut rassurer
La livraison d'armes à l'opposition n'est pas sans risque. De nombreux pays craignent qu'elles ne tombent en de mauvaises mains, celles de groupes jihadistes de plus en plus présents en Syrie, ou qu'elles aillent nourrir d'autres rébellions, comme ce fut le cas lors du conflit libyen.
François Hollande a tenu à rassurer. Il dit avoir des garanties de la part de l'opposition syrienne, pour éviter ce qu'il appelle des « déperditions ». Enfin, le président français a aussi adressé un message aux Russes : l'après-Assad ne sera pas, pour eux, la fin de leur relation avec la Syrie. Leurs intérêts pourront être préservés.
Face à la montée des groupes jihadistes en Syrie, comment éviter que ces armes ne finissent entre de mauvaises mains ? Le président français affirme avoir eu les garanties nécessaires de la part de l’opposition syrienne. Selon Riad Qahwaji, président de l’Institut d’analyse militaire sur le Proche-Orient, ces garanties données par l’opposition sont sérieuses.