Un leader de l'opposition syrienne reçu à Moscou, qui reste inflexible

Haytham al-Manaa, le chef du Comité national de coordination pour le changement démocratique, dont les vues sont assez proches de celles de Moscou, s’est entretenu avec Sergeï Lavrov le ministre russe des Affaires étrangères, lundi 11 mars. L’occasion de constater que la position russe ne donnait pas de signe d’infléchissement.

Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio

L'opposant Haytham al-Manaa en est persuadé, Moscou peut faire plus pour que la solution politique l’emporte sur la force en Syrie. « La Russie est la seule capable, vraiment, de faire stopper la solution militaire et sécuritaire de la Syrie », insiste-t-il.

« A l’heure actuelle, la Russie donne des conseils au régime syrien. Parfois, ces conseils sont pris en compte. D’autres fois non. On doit passer de ce que l’on appele des conseils à la véritable pression. »

Moscou appelle régulièrement l'opposition et le gouvernement syrien à entamer un dialogue. Un appel auquel a répondu favorablement le régime de Bachar el-Assad. Mais une partie de l’opposition réclame le départ du président syrien comme préalable à toute discussion. Sur ce point, la Russie ne semble pas près d’évoluer.

La Russie reste sur ses positions

Serguei Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, le réaffirme. « La chose la plus importante, c'est que les Syriens décident de toutes les questions eux-mêmes, sans pression de l'étranger, et que les Syriens eux-mêmes décident du destin de leur pays et du destin des personnalités politiques. »

En fin de semaine dernière, Serguei Lavrov a redit à la BBC que Moscou n'avait « absolument pas » l'intention de demander à Bachar el-Assad de partir : « la Russie ne participe pas au jeu des changements de régime », avait-il alors précisé.

Partager :