Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
L'opposant Haytham al-Manaa en est persuadé, Moscou peut faire plus pour que la solution politique l’emporte sur la force en Syrie. « La Russie est la seule capable, vraiment, de faire stopper la solution militaire et sécuritaire de la Syrie », insiste-t-il.
« A l’heure actuelle, la Russie donne des conseils au régime syrien. Parfois, ces conseils sont pris en compte. D’autres fois non. On doit passer de ce que l’on appele des conseils à la véritable pression. »
Moscou appelle régulièrement l'opposition et le gouvernement syrien à entamer un dialogue. Un appel auquel a répondu favorablement le régime de Bachar el-Assad. Mais une partie de l’opposition réclame le départ du président syrien comme préalable à toute discussion. Sur ce point, la Russie ne semble pas près d’évoluer.
La Russie reste sur ses positions
Serguei Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, le réaffirme. « La chose la plus importante, c'est que les Syriens décident de toutes les questions eux-mêmes, sans pression de l'étranger, et que les Syriens eux-mêmes décident du destin de leur pays et du destin des personnalités politiques. »
En fin de semaine dernière, Serguei Lavrov a redit à la BBC que Moscou n'avait « absolument pas » l'intention de demander à Bachar el-Assad de partir : « la Russie ne participe pas au jeu des changements de régime », avait-il alors précisé.