Syrie: la Russie évacue plus d'une centaine de ses ressortissants

Moscou a procédé ce mardi 19 février à l'évacuation de plus d'une centaine de ses ressortissants résidant actuellement dans ce pays. Fin janvier, la Russie avait déjà rapatrié environ 80 personnes depuis le Liban voisin. La Russie qui a également annoncé l'envoi de navires de guerre supplémentaires en mer Méditerranée.

Quatre navires de transport de troupes vont être dépêchés en « mission opérationnelle » en Méditerranée. Ils y rejoindront un patrouilleur et d'autres navires de ravitaillement. Le ministère russe de la Défense n'a pas donné davantage de détails sur l'objectif de ce déploiement.

La présence navale russe dans le bassin méditerranéen n'a cessé de s'accroître depuis l'an dernier. Elle constitue le pivot de l'influence russe au Moyen-Orient.

Selon une source militaire, la mission principale de ces nouveaux bateaux pourrait être d'évacuer des ressortissants. Ce mardi, deux avions russes ont atterri à Lattaquié, au nord-ouest de la Syrie, dans une région majoritairement alaouite. Une centaine de citoyens russes ont embarqué à bord de l'un de ces appareils à destination de Moscou.

Ces évacuations sont-elles le signe que la Russie parie désormais sur une chute prochaine du régime de Bachar el-Assad ? Moscou est l'un des derniers alliés de Damas. Fin janvier, la diplomatie russe avait nié tout rapatriement massif. Ce mardi, elle s'est déclarée opposée à une saisine de la Cour pénale internationale pour juger des responsables syriens pour crimes de guerre. Le chef de la diplomatie syrienne sera lui de nouveau reçu à Moscou le 25 février.


Offensive de l'armée du régime à Alep

Sur le terrain, les violences se poursuivent. Deux obus, très certainement tirés par les rebelles, sont tombés à proximité du palais présidentiel à Damas. Ils n’ont fait aucune victime. Le régime quant à lui n’a pas manqué sa cible à Alep, un missile s’est abattu sur l’un des quartiers de la ville. Une trentaine de personnes auraient été tuées selon l’OSDH, l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Selon son directeur, Rami Abdel Rahmane, les forces gouvernementales mènent actuellement une opération pour reprendre les axes routiers du nord de la Syrie.

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