En Syrie, une série d'enlèvements laisse craindre des violences confessionnelles

En Syrie, la bataille des aéroports se poursuit dans la région d'Alep. Des combats opposaient, samedi 16 février, rebelles et forces régulières autour de l'aéroport militaire de Koueirés, de celui d'al-Nairab et de l'aéroport international d'Alep. Le nord-ouest de la Syrie est aussi frappé par une série d'enlèvements sans précédent. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, environ 300 civils ont été kidnappés en deux jours. Des incidents qui laissent craindre des violences confessionnelles.

Si les rapts sont, depuis des mois, quasiment quotidiens dans le nord-ouest de la Syrie, le phénomène s'est encore amplifié ces derniers jours. Plus de 300 civils, en grande majorité sunnites, ont été enlevés jeudi et vendredi par des groupes favorables au régime de Damas, notamment dans les villages de Saraqeb, Bennech, et Maaret al-Noomane.

Un grand nombre de femmes et d'enfants figurent parmi les victimes de ces rapts. C'est en tout cas ce qu'affirme l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui dénonce un « crime de guerre » et le caractère confessionnel de ces incidents. Ces enlèvements pourraient en effet être une réponse au rapt, jeudi, d'une quarantaine de chiites originaires des villages d'al-Foua et de Kafraya, dans la région d'Idleb.

On ignore l'identité des ravisseurs. Un habitant de l'un de ces villages a confirmé qu'une quarantaine de chiites puis des centaines de sunnites avaient bien été enlevés, mais il assure que les femmes et les enfants ont été libérés. Ces enlèvements se sont multipliés depuis la militarisation du conflit et l'effondrement de tout pouvoir central, dans cette région en grande partie passée sous le contrôle de la rébellion.

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