60 millions de dollars est une somme importante. John Kerry a précisé que cette somme viendrait s'ajouter aux 50 millions déjà offerts par son pays à l'opposition syrienne. Pas de changement sur la nature de l'aide, il s'agit toujours d'une aide non létale, ce qui signifie qu'il n'y aura pas d'équipement militaire offensif.
Le secrétaire d'Etat américain n'a pas précisé de quel genre de matériel il pourrait s'agir. Dans la presse américaine cette semaine, on avait évoqué des gilets pare-balles, mais aussi des véhicules blindés. La conférence de presse à Rome n'en révèlera pas plus.
Sur le plan politique, John Kerry a réaffirmé le soutien apporté par Washington à la rébellion et la nécessité d'un départ du pouvoir de Bachar el-Assad.
«Aucun peuple, aucune nation ne devrait être obligé de vivre avec la peur de ses propres dirigeants, a notamment déclaré John Kerry. Pour l'opposition à Bachar el-Assad, c'est important car ses dirigeants continuent de poser le retrait du président syrien en préalable à toute négociation ».
Il n'y a donc pas de tournant majeur sur l'aide apportée à la rébellion. Washington se dit prêt à monter en puissance, mais sans franchir la ligne rouge d'une aide militaire directe.
En revanche sur le plan politique, c'est une pression accrue qui est exercée sur Bachar el-Assad, et indirectement sur la Russie qui continue de soutenir le président syrien.