Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Le vice-recteur du prestigieux Institut des relations internationales de Moscou en est persuadé : François Hollande se gardera d’évoquer certains sujets qui fâchent. Artiom Malguine en veut pour preuve les réponses apportées récemment à ses étudiants par Jean-Pierre Chevènement, le représentant spécial de la France pour les relations économiques avec la Russie :
« Dans l'auditoire, on avait une question qui revenait : « Comment évaluez-vous la politique intérieure de la Russie ? » Et la réponse a été : « La Russie est un Etat souverain ». Et je pense que même si les socialistes français sont traditionnellement plus enclins à se soucier de ces thèmes, personne ne va insister sur ces questions de politique intérieure ».
Développement des échanges bilatéraux
Rencontre avec les milieux d’affaire franco-russes, visite d’un centre d’ingénierie Airbus, signature d’accords de coopération : la visite sera surtout axée sur le développement des échanges bilatéraux, ce qui n'étonne pas le directeur du Centre des études européennes à l’école des hautes études en économie de Moscou, Timofei Bordachev :
« Hollande est avant tout intéressé par le sauvetage de la France, d'abord, puis de l'Europe, et c'est seulement après qu'il se souciera de son image sur un cheval blanc ».
François Hollande devrait toutefois recevoir en fin de journée des représentants de la société civile et du monde intellectuel à l'ambassade de France.