A la Une : la Maison Blanche envisage de revoir sa position concernant le conflit syrien

C'est le principal titre du quotidien de la capitale, le Washington Post : « Les Etats-Unis pourraient fournir une aide directe aux rebelles syriens ». Selon le journal, la Maison Blanche devrait changer sa position dans le conflit syrien, qui dure depuis un peu moins deux ans.

Si jusqu'à présent, aucune aide n'avait été fournie tant sur dans le domaine logistique que dans le domaine humanitaire, désormais il serait question de l'envoi de gilets par balles, de véhicules blindés, d'une aide en matière de formation militaire et d'une aide humanitaire. Pour le quotidien de Washington, cette volonté est réelle et les déclarations de John Kerry, le nouveau secrétaire d'Etat en tournée en Europe cette semaine, vont dans ce sens.

A Berlin, devant des universitaires, nous rappelle le journal, John Kerry a rappelé que les Etats-Unis souhaitaient trouver une solution pacifique, mais qu'en cas de refus de discuter de la part du régime de Bachar el-Assad, les Américains se devaient de fournir un soutien à ceux qui se battent pour leurs droits. Hier, le secrétaire d'Etat a rencontré pendant deux heures son homologue russe Sergeï Lavrov, preuve que les Etats-Unis s'immiscent de plus en plus dans le conflit syrien.

Selon le Washington Post, demain (jeudi), lors d'une conférence prévue à Rome avec les alliés et les dirigeants de la coalition de l'opposition syrienne, John Kerry devrait préciser les intentions des Etats-Unis.

Les Américains disposent-ils des moyens pour fournir cette aide?

C'est une bonne question puisque le 1er mars, si aucun accord n'est trouvé par les sénateurs, l'administration américaine va voir ces budgets amputés de 85 milliards de dollars, dont plus de 40 milliards de dollars rien que pour le secteur de la Défense. Le nouveau secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, dont la nomination a été confirmée hier, nous apprend le quotidien floridien Tampa Bay Times, va donc devoir trouver les crédits pour débloquer cette aide en faveur de la Syrie. Ce qui ne sera pas très simple selon le Washington Post. Le quotidien nous rappelle qu'il reste moins de 48 heures aux sénateurs pour éviter des coupes drastiques dans la Défense et les différentes institutions américaines. Des coupes qui pourraient entraîner la suspension des retraites versées aux anciens combattants, qui pourraient mettre entre parenthèses des aides aux familles entre autres. Bref, des coupes qui vont avoir une répercussion sur l'ensemble de la société Nord-Américaine.

Au Mexique, hier, plusieurs manifestations étaient organisées dans différentes villes contre la réforme de l'Education. Et dans la soirée, la plus haute responsable du syndicat national des employés de l'Education a été arrêtée, pour avoir détourné des fonds à des fins personnelles

Une arrestation qui n'a rien de politique selon le procureur de la République qui s'est exprimé dans les pages du quotidien El Universal. Mais cette arrestation d'Elba Esther Gordillo tombe mal puisqu'elle s'est déroulée au lendemain de l'annonce d'une grande réforme de l'Education au Mexique, et alors que plusieurs manifestations étaient convoquées hier dans les grandes villes du pays. D'où ces précisions de la justice mexicaine, qui ne veut absolument pas que les médias associent cette détention au mécontentement des principaux syndicats concernant la réforme proposée par le nouveau président Enrique Peña Nieto.

Elba Esther Gordillo est accusée d'avoir détourné à des fins personnelles 2,6 millions de pesos, c'est à dire un peu plus de 155 000 euros. Elle a été incarcéré hier soir et ne pourra bénéficier de liberté sous caution pour ce type de délit, nous apprend El Universal.

Pendant ce temps, les principaux syndicats de l'éducation continuent de protester contre la réforme de l'éducation présentée lundi dernier. Une attitude que ne comprend pas le ministre de l'Education, Emilio Chuayffet Chemor. Dans les pages du quotidien, ce dernier estime que ces organisations syndicales n'ont pas saisi en quoi consistait cette réforme et qu’elles faisaient preuve de mauvaise fois. Cette réforme est basée sur trois principaux axes selon El Universal:

- améliorer la formation des professeurs pour que les élèves aient accès à de meilleurs cours

- mettre en place un nouveau système d'évaluation plus efficace

- et enfin améliorer les conditions dans lesquels les élèves étudient, c'est-à-dire les écoles, le matériel, tout en respectant l'autonomie de gestion des différents établissements.

Partager :