Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
« Le terrorisme nous menace tous et sans distinction ». Ce message sous forme d’avertissement est prononcé par le prince Turki Ben Mohamed al-Saoud, un haut responsable du ministère saoudien des Affaires étrangères. Il exhorte la communauté internationale à une meilleure coopération pour tenter d’éradiquer le terrorisme.
Seulement, les pays ont du mal à se coordonner ou plutôt à adhérer. Il suffit de jeter un œil à la liste des représentants des 50 pays participants à cette conférence à Ryad. « Des seconds couteaux », nous confie un diplomate sous couvert d’anonymat en marge de la réunion.
« L’Arabie saoudite y est peut-être pour quelque chose », ajoute-t-il, avant de préciser : « Rappelez-vous de WikiLeaks, de ce télégramme confidentiel en 2009, dans lequel le département d’Etat américain démontre que l’argent saoudien constitue la plus importante source de financement des groupes terroristes sunnites dans le monde entier. »
L’an passé, les autorités saoudiennes ont pourtant voté une loi contre le financement d’argent sale au bénéfice des groupes terroristes. Elles se sont également dotées d’un centre de lutte antiterroriste approuvé par les Nations unies. Coût de l’investissement : dix millions de dollars en trois ans, entièrement financé par les autorités saoudiennes. Autant d’actions qui veulent démontrer que les Saoudiens sont bel et bien engagés dans la lutte antiterroriste, mais cela suffit-il ?