Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
On se souvient que l'arrestation d'Ahmed al-Guizaoui, en avril dernier à l’aéroport de Jeddah, avait soulevé un vent de colère en Egypte et créé une crise diplomatique entre Riyad et Le Caire. En réaction, l’Arabie Saoudite avait fermé son ambassade et rappelé ses diplomates. Une importante délégation d’hommes politiques et personnalités égyptiennes avaient été reçue à l’époque par le roi Abdallah.
Lors de son procès, Ahmed al-Guizaoui a été accusé d’avoir transporté, dans ses bagages, plus de 21 000 comprimés de Xanax assimilés à de la drogue. Quand on sait que les trafiquants de stupéfiants sont systématiquement passibles de la peine capitale en Arabie Saoudite, l'avocat, reconnu coupable par le tribunal de Jeddah, a donc échappé in extremis à la peine de mort. Il écope toutefois de cinq ans de prison et 300 coups de fouet.
Ses deux complices, un Egyptien et un Saoudien, ont respectivement été condamnés à six et deux ans de prison sans échapper aux 200 et 100 coups de fouet chacun. Du côté du Caire, l’annonce de la condamnation de Ahmed al-Guizaoui devrait susciter quelques réactions.