Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Les Libanais connaissaient bien Houssam Khoshnevis, président de la Commission iranienne pour la reconstruction au Liban. Il était souvent l’invité des plateaux de télévision pour expliquer les projets financés ou exécutés par son pays. Cette Commission créée après la guerre de 2006 a à son actif des dizaines de projets de reconstruction et de réhabilitation de l’infrastructure. Mais la surprise a été grande d’apprendre que cet ingénieur, affable et sérieux, était aussi un commandant des Gardiens de la révolution et que son vrai nom était Hassan Shateri.
Si toutes les versions assurent qu’il a été abattu par des rebelles syriens, le lieu de sa mort reste incertain. L’ambassade d’Iran au Liban annonce qu’il a été tué sur la route de Damas à Beyrouth. Des sources proches des rebelles syriens indiquent qu’il a été abattu avec son chauffeur sur la route de l’aéroport de Damas. Le quotidien libanais al-Safir, proche du Hezbollah, affirme de son côté que le responsable iranien se trouvait à Alep pour étudier des projets de reconstruction.
Le chef des Gardiens de la révolution présent aux funérailles
Houssam Khoshnevis ou Hassan Shateri était en tout cas un personnage important. Le chef des Gardiens de la révolution Mohammad Ali Jafari, son adjoint Hossein Salami et le commandant de la force al-Qods chargé des opérations à l’étranger, le fameux Qâsem Souleymani, ont assisté à ses funérailles ce jeudi matin 14 février à Téhéran.
Son assassinat peut être considéré comme la première preuve matérielle de la présence des Gardiens de la révolution iranienne en Syrie.