« Nous voyons une présence de plus en plus importante de la part de l'Iran et cela nous inquiète beaucoup. Il semble maintenant qu'ils tentent de mettre en place, ou d'entraîner une milice en Syrie pour combattre pour le compte du régime. Nous pensons que l'Iran ne devrait pas jouer ce rôle, là, en ce moment. C'est dangereux, ça ne fait qu'ajouter aux tueries qui ont lieu en Syrie et cela revient à tenter de renforcer un régime dont nous pensons qu'il finira par tomber. Et franchement, tout ce à quoi cela va aboutir, c'est de prolonger la souffrance des Syriens. Nous espérons donc que l'Iran va réfléchir à la façon dont il souhaite s'impliquer mais, dans tous les cas, nous devons nous assurer que l'Iran n'exerce pas ce genre d'influence en Syrie et n'essaye pas de déterminer l'avenir du peuple syrien... C'est au peuple syrien de choisir son avenir, pas à l'Iran », a déploré le secrétaire américain Leon Pnetta.
La Syrie prend une place grandissante dans les nombreux dossiers du contentieux entre Washington et Téhéran, dont les relations sont déjà très tendues sur la question du programme nucléaire controversé iranien et la liberté de navigation dans le
détroit d'Ormuz.
Selon les Etats-Unis, les Gardiens de la révolution iraniens forment cette milice, composée de « Syriens généralement chiites, pour certains alaouites », la minorité à laquelle appartient le président el-Assad. Elle est formée sur le modèle de l'Armée du Mahdi en Irak, une puissante milice chiite dirigée par Moqtada Sadr, qui avait violemment combattu les forces américaines en Irak.
Une brigade des rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) a revendiqué début août l'enlèvement de 48 Iraniens, selon elle « membres des Gardiens de la révolution », armée d'élite du régime iranien. Ce dernier ayant démenti l’accusation, déclarant que ce groupe n'était composé que de pèlerins chiites.