Les combats pour le contrôle du nord du pays font rage. L'OSDH, par la voix de son directeur Rami Abdulrahmane, a commenté la progression des rebelles. Il a estimé que « l'armée résiste à peine à la progression des rebelles dans les bases du nord du pays, alors qu'elle lutte avec férocité à Daraya, près de Damas et à Homs, dans le centre du pays ».
Mercredi, les affrontements se sont poursuivis autour des bases militaires de la province d'Alep, au lendemain de la prise par les insurgés de l'aéroport militaire d'Al-Jarrah. Depuis des mois, les rebelles ciblent donc les bases aériennes, et ce pour deux raisons principales : c'est là où sont généralement entreposées armes, munitions, équipements de combat, dont les insurgés sont parfois à court ; il s'agit par ailleurs de détruire un maximum d'avions qui bombardent sans relâche les troupes rebelles et qui causent des dégâts majeurs.
Qui a pris l'aéroport d'Al-Jarrah ?
Mardi 12 février, le général Salim Idriss, porte-parole de l’ASL se réjouit de la prise du barrage et de l'aéroport. Contacté par téléphone à la frontière turco-syrienne, il se félicite des avancées réalisées par ses hommes. « Il y a plusieurs jours, les groupes de l’armée syrienne libre ont lancé cette offensive contre l’aéroport d’Al-Jarrah près d’Alep, détaille ce haut responsable de l’armée libre. Les révolutionnaires ont réussi à pénétrer à l’intérieur de la base militaire »,désormais sous leur contrôle.
Le général refuse toutefois de donner des informations sur « les groupes » qui ont participé à cette opération. Selon Rami Abdulrahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), l’attaque aurait été menée par des insurgés appartenant à plusieurs « bataillons islamistes ». « Des combats entre soldats et combattants du Front al-Nosra, de Liwa al-Tawhid et de Mouhajirine, se déroulent autour d'une base appelée "la Brigade 80", dont les rebelles ont quasiment pris le contrôle », a indiqué l'OSDH.
Sur une vidéo diffusée sur internet, le groupe islamiste Ahrar al-Cham confirme sa participation à la prise de l’aéroport militaire d’Al-Jarrah. Le film montre des combattants de ce mouvement en train d’inspecter des caisses de munitions et des avions militaires stationnés sur le tarmac. Le cameraman affirme : « Les avions MiG sont entre les mains d'Ahrar al-Cham. »
Mais pour le général Salim Idriss, aucun groupe indépendant n’a participé à cette offensive. « L’opération a été menée sous la bannière de l’armée libre, les ordres ont été donnés par l’armée libre et l’armée libre a fourni les munitions. »