Les rebelles islamistes ont pris le contrôle du plus grand barrage de Syrie

Damas ne cèdera pas aux « pressions ». Le président syrien Bachar el-Assad a répété hier, lundi 11 février, que son régime « ne renoncerait pas à ses principes », malgré les « complots ». Un peu plus tôt, le chef de l'opposition, Ahmed Moaz al-Khatib, avait dit attendre une réponse claire de Damas à sa proposition de dialogue. Sur le terrain, les combats se poursuivent. Et les islamistes du Front al-Nosra ont pris le contrôle d'un barrage vital pour l'économie du pays, situé dans le nord sur l'Euphrate.

A en croire une vidéo diffusée sur internet et filmée dans la salle des machines, ce barrage continuait hier lundi, à la mi-journée, à fonctionner normalement. Des rebelles islamistes en contrôleraient désormais les deux entrées, mais des civils travailleraient toujours à l'intérieur.

Ce barrage est le plus vaste de Syrie. Construit à la fin des années 1960 sur l'Euphrate, il a donné naissance au lac Assad, prévu pour retenir jusqu'à 12 milliards de mètres cubes d'eau.

L'objectif de ce projet était de produire de l'électricité et d'accroître la part des terres irriguées dans un pays où les ressources en eau sont limitées. Les résultats sont loin d'avoir été à la hauteur des ambitions affichées : le lac Assad irrigue quelque 120 000 hectares, soit cinq fois moins que ce qui était attendu.

Mais ce barrage et ce lac demeurent la principale source d'eau du pays. L'agriculture restait jusqu'au début de la crise l'un des piliers de l'économie syrienne et le pays était très peu dépendant du commerce extérieur en matière d'alimentation. Le lac Assad permet aussi d'approvisionner en électricité et en eau potable Alep, l'une des villes les plus peuplées de Syrie.

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