A en croire une vidéo diffusée sur internet et filmée dans la salle des machines, ce barrage continuait hier lundi, à la mi-journée, à fonctionner normalement. Des rebelles islamistes en contrôleraient désormais les deux entrées, mais des civils travailleraient toujours à l'intérieur.
Ce barrage est le plus vaste de Syrie. Construit à la fin des années 1960 sur l'Euphrate, il a donné naissance au lac Assad, prévu pour retenir jusqu'à 12 milliards de mètres cubes d'eau.
L'objectif de ce projet était de produire de l'électricité et d'accroître la part des terres irriguées dans un pays où les ressources en eau sont limitées. Les résultats sont loin d'avoir été à la hauteur des ambitions affichées : le lac Assad irrigue quelque 120 000 hectares, soit cinq fois moins que ce qui était attendu.
Mais ce barrage et ce lac demeurent la principale source d'eau du pays. L'agriculture restait jusqu'au début de la crise l'un des piliers de l'économie syrienne et le pays était très peu dépendant du commerce extérieur en matière d'alimentation. Le lac Assad permet aussi d'approvisionner en électricité et en eau potable Alep, l'une des villes les plus peuplées de Syrie.