Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Ahmed Moaz al-Khatib a lancé dimanche des signaux contradictoires, concernant l’offre de dialogue qu’il a fait au régime syrien.
Dans un texte posté sur sa page Facebook, il regrette que le pouvoir n’ait pas répondu favorablement à sa proposition, estimant qu’il s’agissait là d’un message négatif. Il ajoute qu’il laisse au Comité politique provisoire de la Coalition nationale syrienne qu’il préside, le soin de donner une suite à ce refus.
Sur cette même page, il se dit par ailleurs désireux d’avoir des discussions avec des représentants du président Bachar el-Assad, dans les zones du nord de la Syrie tenues par les rebelles. Selon lui, l’objectif de ces discussions serait de permettre à Bachar el-Assad de quitter le pouvoir, avec le minimum d’effusions de sang et de destructions.
Le leader de l’opposition avait accordé au régime un délai qui expirait dimanche, pour libérer toutes les femmes détenues dans ses geôles. Sans quoi, il retirerait son offre de dialogue.
Cette confusion est sans doute le résultat des divergences provoquées par l’initiative de Moaz al-Khatib, très critiqué par le Conseil national syrien, une des principales composantes de la coalition.
Mais dans le même temps, l’offre de dialogue a été saluée par la Russie, les Etats-Unis et par l’Organisation de la coopération islamique qui regroupe des pays du Golfe qui soutiennent l’opposition syrienne.