Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Le patron de la puissante entreprise d'exportation de matériel militaire russe, Anatoli Issaïkine est sûr de son bon droit : « Nous continuerons de remplir nos engagements sur les contrats de la vente d'équipements militaires. »
Des contrats tout à fait légaux, précise le chef de Rosoboronexport, qui ne violent pas le cadre des accords internationaux : « La coopération militaro-industrielle avec tous les pays, y compris la Syrie, se développe selon les règles suivantes : s’il y des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU, nous cessons la collaboration y compris pour ce qui concerne les contrats déjà conclus, explique-t-il. S’il n’y a pas de sanctions, nous continuons de remplir nos engagements. Tous les fournisseurs d’armes suivent exactement ces mêmes règles. Avec la Syrie, nous remplissons de la même manière nos obligations prises dans le passé, pour la livraison d’équipement militaire. »
Pas d'armes d'attaque
La Russie continue donc de livrer des armes au régime de Bachar el-Assad : ce sont essentiellement des systèmes de défense aérienne antimissile et du matériel de réparation, selon Anatoli Issaïkine. Pas d’armes d’attaque. Le patron de Rosoboronexport précise que son entreprise ne fournit pas non plus d’avions ou d’hélicoptères à la Syrie. Pas question non plus d'envoyer des missiles Iskander au régime syrien, selon lui, ni d'avion de combat MiG29-M. En revanche, le patron russe confirme qu'il existe bien un contrat pour des avions d'entraînement Yak 130, mais aucun appareil n'a encore été livré.