Bref et précis. Le président de la Coalition nationale syrienne a publié une dizaine de lignes sur sa page Facebook, où il explique n’avoir aucune confiance dans le régime syrien, mais se dit prêt à dialoguer. Son objectif : faire cesser les massacres dans le pays.
L'initiative divise l’opposition. Ali al-Bayanouni, membre de la Coalition nationale syrienne, explique pourquoi.
« Il y a consensus au sein de la Coalition, rappelle-t-il. Nous avons toujours été d’accord pour ne pas négocier avec ces criminels qui ont détruit le pays et tué des dizaines de milliers de Syriens. Après la chute du régime, nous dialoguerons avec ceux qui n’ont pas de sang sur les mains. C’est la position globale du Conseil national et de la Coalition syrienne. »
Moaz al-Khatib face à des responsables syriens ? Cette rencontre ne se fera pas sans conditions. Le président de la Coalition exige notamment la libération de 160 000 détenus. Mais pour Ali al-Bayanouni, il est tout simplement impossible que cette demande aboutisse.
Il considère que « le régime ne stoppera pas les violences et ne libèrera pas les prisonniers. Il y a eu des initiatives similaires mais ce régime n’a pas tenu ses promesses. Cette nouvelle tentative est une initiative personnelle de Moaz al-Khatib. »
Une initiative personnelle ? Moaz al-Khatib l’a en effet bien précisé. Mais elle suscite toutefois de vives réactions. Le Conseil national syrien (CNS) précise qu’elle ne reflète en rien la position de la Coalition.