L'homme qui tient la caméra marche lentement sur un sol boueux, le long du lit de la rivière Koïk. Des dizaines de corps sont allongés, les uns après les autres. Des hommes, souvent jeunes, les vêtements recouverts de boue. Beaucoup ont les mains attachées derrière le dos et la trace d'une balle dans la tête.
Selon un responsable de l'Armée syrienne libre (ASL), d'autres corps se trouvaient toujours dans la rivière et les opérations pour les récupérer allaient se poursuivre.
Aucun papier d'identité n'a été retrouvé sur ces hommes. Des habitants d'Alep, dont des membres de la famille ont disparu, se sont rassemblés pour tenter de les identifier près de la rivière puis dans l'hôpital où ils ont été amenés.
Impossible pour l'instant de désigner les responsables de ce énième massacre. La rivière Koïk traverse des quartiers d'Alep contrôlés par les forces du régime. Le quartier de Bustan al-Qasr, où ont été découverts ces cadavres, est lui aux mains des rebelles.
Une source sécuritaire a accusé des « terroristes » d'être à l'origine de ces meurtres. Elle affirme que ces hommes ont été kidnappés puis exécutés dans un parc de Bustan al-Qasr.