Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Dans le huit clos du Conseil de sécurité, Lakhdar Brahimi a commencé par s’excuser de se répéter comme un « vieux disque rayé ». L’émissaire de l’ONU ne peut présenter aucun progrès et a parlé de « niveau d’horreur sans précédent » dans les violences :
« La Syrie est train d’être détruite petit à petit. Le Conseil de sécurité ne peut pas se contenter de dire nous sommes divisés, attendons des jours meilleurs. Il doit se saisir de ce problème maintenant ».
Si Lakhdar Brahimi reconnaît son échec, il refuse pour l’instant d’envisager sa démission : « Je ne suis pas un lâcheur. L’ONU doit rester engagée sur La Syrie. Dès que je me sentirai totalement inutile je ne resterai pas une minute de plus ».
Mais sa capacité d’action semble inexistante. Un sentiment résumé par l’ambassadrice américaine à l'ONU, Susan Rice, qui interrogée sur les discussions en cours pour sortir de l’impasse en Syrie, a confié: « des discussions, nous en avons, mais nous n’avons pas de réponses ».
Sur le plan humanitaire, la situation des réfugiés à la frontière turque, est alarmante. Koert Debeuf, représentant au moyen-Orient du groupe libéral du Parlement européen témoigne.