Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
« Il n’y a pas d’autres leaders arabes actuellement qui se disent en faveur de la paix, contre le terrorisme et pour un Etat palestinien démilitarisé », a souligné le président israélien avant d’insister sur le fait qu’il « ne reste plus beaucoup de temps ».
Shimon Peres a critiqué ouvertement la politique du gouvernement Netanyahu et s’en est pris directement au comportement d’Avigdor Lieberman, le ministre des Affaires étrangères démissionnaire.
Le problème c’est qu’en Israël, le rôle du président de l’Etat est purement représentatif. Du coup, les critiques fusent, surtout de l’aile droite de l’éventail politique. Au Likoud, le parti du Premier ministre israélien, on affirme qu’il est particulièrement regrettable que le président ait choisi d’exprimer des opinions politiques personnelles contraires à la position officielle israélienne, qui considère que Mahmoud Abbas refuse de faire la paix.
Le président « rue dans les brancards », écrit un éditorialiste de droite. A gauche, on estime que Shimon Peres ne fait que son devoir de président.
Le plus curieux, c’est qu’il y a trois mois, le président avait tenu les mêmes propos qui étaient alors passés inaperçus. Mais c’était bien sûr avant la campagne électorale.