La principale coalition de l'opposition égyptienne appelle à voter «non» au référendum

L'armée égyptienne a annoncé le report à une date ultérieure de la réunion de dialogue à laquelle elle avait invité ce mercredi 12 décembre le pouvoir et l'opposition au président Mohamed Morsi, faute de réaction satisfaisante. A mesure que l'échéance du référendum approche, la situation est très loin de se clarifier en Egypte et l'opposition vient de donner sa ligne de conduite pour samedi. Cette ligne, c'est le « non ».

Avec notre envoyé spécial au Caire, Daniel Vallot

Il était temps puisque le vote a lieu théoriquement dans trois jours. Contre toute attente, le Front du salut national (FSN) appelle à participer au scrutin et à voter « non », mais il pose toute une série de conditions qui seront impossibles techniquement à remplir pour les autorités égyptiennes.

Parmi ces conditions, l’opposition réclame la présence d’un juge par bureau de vote - sachant que les magistrats ont lancé un mouvement de grève, cela paraît difficile à réaliser ; elle demande également la présence d’observateurs étrangers, tout aussi difficile à mettre en place en quelques jours ; enfin, elle réclame que le scrutin ait lieu en une seule journée et non pas en deux journées comme le souhaite la présidence égyptienne.

Des conditions donc à priori impossibles à remplir. Or si le président Mohamed Morsi n’y parvient pas, l’opposition demandera un report de deux mois du scrutin. Et si le vote a lieu malgré tout samedi, elle le boycottera.

A première vue, le Front de salut national a fait un geste de conciliation envers le président égyptien en disant qu’elle allait participer au vote. En fait, elle continue de mettre la pression sur Mohamed Morsi et elle maintient son objectif initial, à savoir une annulation ou un report du référendum.

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