Les partisans de Mohamed Morsi ont défilé à deux endroits différents, à Nasr City, à quelques kilomètres du palais présidentiel, et aux abords de la mosquée Rabaa. Ils voulaient occuper la rue, dans le calme, pour montrer leur soutien au président égyptien : ils brandissaient des pancartes à l’effigie du président égyptien et scandaient des slogans favorables au référendum et au projet de Constitution.
A quelques kilomètres de là, la foule des anti-Morsi se déployait aux abords du palais présidentiel et comme leurs adversaires, assuraient représenter la majorité du peuple égyptien. Plusieurs centaines de ces manifestants étaient parvenus, en début d'après-midi, à franchir sans accrochage un barrage dans le périmètre de sécurité gardé par des soldats et des chars de l'armée. L’opposition manifestait aussi sur la place Tahrir.
Vers un dialogue entre islamistes et libéraux?
L’armée, qui n'est pas intervenue sur le terrain, a repris en revanche la main dans la sphère politique, pour la première fois depuis l’élection de Mohamed Morsi. Le ministre de la Défense, Abdel Fattah al-Sissi, a appelé le chef de l’Etat et les forces d’opposition au dialogue, par le biais d’une rencontre qui doit se tenir ce mercredi 12 décembre, dans un complexe sportif militaire de la banlieue cairote.
Le Front du salut national (FSN), qui fédère les partis d’opposition, a un temps refusé la proposition, car le référendum n’était pas suspendu. Ce mardi soir, la coalition disait néanmoins y réfléchir.