Egypte : les anti-Morsi refusent le dialogue et manifestent

La situation est toujours aussi tendue en Egypte ce vendredi 7 décembre, au lendemain de l’appel au dialogue de Mohamed Morsi. Dans le courant de la nuit, de violents affrontements ont opposé manifestants et forces de l’ordre devant le siège du parti présidentiel au Caire. Sans surprise, l’opposition a annoncé qu’elle refusait la main tendue du président égyptien. De nouvelles manifestations sont organisées cet après-midi. Place Tahrir, les opposants au président Morsi se disent ulcérés par le discours d’hier et l’absence de propositions concrètes.

De nos envoyés spéciaux, Daniel Vallot et Bertrand Eclair

Les incidents qui ont éclaté dans le courant de la nuit en témoignent : les anti-Morsi n’ont pas été convaincus par l’offre de dialogue du président égyptien. Pour les manifestants de la place Tahrir, Mohamed Morsi a le tort de camper sur ses positions et de refuser l’abrogation du décret constitutionnel à l’origine de la crise.

« Il n’a rien dit de neuf pour que l’opposition puisse accepter de le rencontrer et de dialoguer avec lui, clame une femme. Le décret constitutionnel, on le refuse complètement, il n’y a même pas à négocier ! »

Les opposants anti-Morsi estiment que l’éruption de violences de ces derniers jours a été voulue et provoquée par le camp islamiste. A leurs yeux, Mohamed Morsi doit en tirer toutes les conséquences, et démissionner :

« Il doit dégager ! »,s'exclame un autre manifestant.« Il y a trois jours, on aurait pu se contenter du retrait du décret constitutionnel. Mais, depuis mercredi soir et ce qui s'est passé, il doit se retirer. Il n’y pas d’autre solution ! »

Les manifestants de la place Tahrir refusent la main tendue par le président égyptien. Après deux semainse de crise, ils se disent déterminés à poursuivre leur mobilisation dans la rue, malgré les violences de ces derniers jours.

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