De nos envoyés spéciaux, Daniel Vallot et Bertrand Eclair
Les incidents qui ont éclaté dans le courant de la nuit en témoignent : les anti-Morsi n’ont pas été convaincus par l’offre de dialogue du président égyptien. Pour les manifestants de la place Tahrir, Mohamed Morsi a le tort de camper sur ses positions et de refuser l’abrogation du décret constitutionnel à l’origine de la crise.
« Il n’a rien dit de neuf pour que l’opposition puisse accepter de le rencontrer et de dialoguer avec lui, clame une femme. Le décret constitutionnel, on le refuse complètement, il n’y a même pas à négocier ! »
Les opposants anti-Morsi estiment que l’éruption de violences de ces derniers jours a été voulue et provoquée par le camp islamiste. A leurs yeux, Mohamed Morsi doit en tirer toutes les conséquences, et démissionner :
« Il doit dégager ! »,s'exclame un autre manifestant.« Il y a trois jours, on aurait pu se contenter du retrait du décret constitutionnel. Mais, depuis mercredi soir et ce qui s'est passé, il doit se retirer. Il n’y pas d’autre solution ! »
Les manifestants de la place Tahrir refusent la main tendue par le président égyptien. Après deux semainse de crise, ils se disent déterminés à poursuivre leur mobilisation dans la rue, malgré les violences de ces derniers jours.