Avec notre envoyé spécial au siège de l'Otan
Les vingt-huit pays de l’Otan ont haussé le ton, très nettement, vis-à-vis de la Syrie. Ils ont peut-être même franchi une étape vers une implication de l’Alliance, en donnant leur feu vert au déploiement de missiles Patriot en Turquie.
Il ne reste plus maintenant que les modalités pratiques et parlementaires à régler, et on pourrait s’attendre à un déploiement de trois à cinq batteries de missiles Patriot allemandes et néerlandaises dans le sud de la Turquie d’ici janvier.
Les Etats-Unis se sont dit eux-aussi prêts à contribuer si besoin. L’Otan affiche une certaine prudence, en affirmant que ce déploiement sera défensif et qu’il n’est pas question de zone d’exclusion aérienne ou d’action offensive.
Reste que les alliés ont clairement démontré leur solidarité avec l’allié turc. Et le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen, a estimé que la Syrie devrait désormais y réfléchir à deux fois avant de frapper la Turquie.
L’Otan ne s’est pas arrêtée là. Anders Fogh Rasmussen a aussi lancé envers la Syrie un avertissement d’une fermeté inhabituelle, puisqu’il a averti qu’une éventuelle utilisation d’armes chimiques serait inacceptable et que la Syrie aurait à faire face à une réaction nette de la communauté internationale, pour ne pas dire de l’Alliance atlantique.