Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
C’est à une majorité écrasante que le Club des magistrats, l’équivalent du syndicat de la magistrature, a voté ce samedi 24 novembre l’appel à la grève générale de tous les tribunaux et parquets d’Egypte. Une grève effective dès samedi soir et qui devrait durer jusqu’à l’abrogation du décret du président Morsi.
Les magistrats ont toutefois précisé qu’ils garantiront un service minimum afin d’expédier les cas les plus urgent. Abdel Méguid Mahmoud, le procureur général démis de ses fonctions par le président Morsi, a pris part à cette assemblée et a indiqué qu’il contestera la décision du président devant la justice. Les tribunaux d’Alexandrie et de Damanhour, dans le Delta, avaient déjà entamé la grève dès samedi matin.
Coté officiel, le Conseil suprême de la magistrature a condamné le décret immunisant les décisions du président contre tout recours en justice. Un décret qualifié « d’agression sans précédent contre l’indépendance de la justice ». Les magistrats ont été soutenus par l’ordre des avocats et un grand nombre de partis politiques.