Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Alors que les combats et les bombardements font rage également à la frontière de la province du Hatay, autour de la bourgade syrienne de Harem, c’est à nouveau à la frontière de la province de Sanliurfa, où cinq civils avaient été tués il y a un mois, que plusieurs personnes ont à nouveau été blessées ce jeudi 8 novembre. Par des balles perdues, et peut-être des éclats d’obus provenant de combats violents se déroulant à quelques centaines de mètres de leur quartier…
Les autorités locales ont appelé les populations à quitter la zone ou à rester calfeutrées chez elles, alors que l’armée turque déployait de nouveaux systèmes de défense le long de cette frontière de plus en plus dangereuse.
Dans la petite ville de Ceylanpinar, les écoles les plus exposées ont été provisoirement fermées, comme le mois dernier à Akçakale après la chute d’un obus meurtrier, en attendant un improbable retour au calme.
Dans ce contexte toujours plus tendu, l’éventualité d’un déploiement de batteries de missiles antimissiles Patriot par l’Otan est de plus en plus débattue, rapporte la presse locale, et pourrait servir non seulement à protéger la Turquie mais aussi à imposer une zone d’exclusion aérienne en Syrie même.