La Turquie est en première ligne dans cette crise. Depuis le bombardement syrien qui a tué cinq personnes en territoire turc, le 3 octobre, la tension n'a cessé de monter entre Ankara et Damas. Samedi 13 octobre, le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a prévenu que la Turquie riposterait à nouveau si la Syrie violait encore sa frontière, sachant que le Parlement turc a autorisé des opérations militaires en Syrie.
Damas a, de son côté, interdit aux avions de la Turkish Airlines de survoler son territoire en représailles à une mesure similaire prise, dit-elle, par les autorités turques. Tout cela après l'interception mercredi d'un avion de ligne syrien Moscou-Damas soupçonné de transporter du matériel militaire.
Dans ce contexte, le Premier ministre turc Erdogan a réclamé samedi une réforme du Conseil de sécurité de l'ONU pour mettre fin aux blocages sur le conflit syrien dus au véto de la Russie et de la Chine.
L'escalade peut-elle aller plus loin ? La pression monte à Istanbul qui a de plus, connu une intense activité diplomatique samedi avec la présence du médiateur Lakhdar Brahimi, du secrétaire générale de la Ligue arabe, et du ministre allemand des Affaires étrangères qui s'est entretenu avec le chef du Conseil national syrien.