Chargé par la Ligue arabe et les Nations unies d'aider à trouver une issue au conflit en Syrie, le diplomate algérien Lakhdar Brahimi a, dès sa prise de fonction, déclaré que sa mission serait très difficile. Il a pu le constater lors de son premier voyage au Proche-Orient à la mi-septembre, notamment à Damas. Les parties syriennes en conflit restent campées sur leurs positions.
Les rebelles ont dit que la mission de Lakhdar Brahimi était vouée à l'échec après avoir souligné que le régime de Bachar el-Assad ne pouvait être renversé que par la force. Le président syrien, de son côté, a souligné devant le diplomate algérien sa volonté de poursuivre sa guerre contre les rebelles, et de discuter avec les membres de l'opposition qu'il juge acceptables.
Devant cette intransigeance, Lakhdar Brahimi se tourne vers des pays qui pourront, peut-être, l'aider à trouver une solution. Par exemple, l'Arabie Saoudite. Le médiateur international a entamé jeudi dernier dans le royaume une nouvelle tournée régionale. Lakhdar Brahimi s'est longuement entretenu avec le roi Abdallah II vendredi.
Les deux hommes ont souligné la nécessité impérieuse de faire cesser les combats et de fournir une aide humanitaire à deux millions et demi de Syriens affectés par le conflit et aux 348 000 réfugiés déclarés dans les pays voisins.