Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
« Une provocation et une démonstration de force non seulement vis-à-vis de Damas mais aussi de Moscou » : c’est en ces termes que la chaîne d’information continue Russie 24 qualifie les agissements des autorités turques.
Selon elle, Ankara veut une nouvelle fois accuser la Russie de fournir illégalement des armes à Bachar el-Assad. Le commentateur de la chaine gouvernementale poursuit : « Il faut comprendre que ça n’est pas seulement la position d’Ankara, mais aussi de l’Otan, dont fait partie la Turquie ». Et de souligner « le cynisme des déclarations d'Ankara, à un moment où les combattants syriens reçoivent des armes par la frontière turque ».
Les autorités russes n’ont pas fait de commentaires sur la nature de la cargaison transportée par l’avion de ligne syrien. Une source dans les services d'exportation d'armes russes a affirmé qu'il n'y avait « ni armes ni composants pour des armements ».
De son côté, le ministère russe des Affaires étrangères a insisté sur le sort réservé aux 17 passagers russes, accusant Ankara d'avoir mis leur vie « en danger » et soulignant qu'ils avaient été confinés plus de 8 heures dans l'aéroport.
Dans ce contexte de vives tensions, le Kremlin a annoncé que la visite de Vladimir Poutine en Turquie initialement prévue lundi, a été repoussée au 3 décembre, avant de préciser qu’aucune date n’avait encore été arrêtée.