Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
La Croix-Rouge internationale ne peut répondre à l’aggravation de la situation en Syrie. Son président, Peter Maurer, a reconnu ce jeudi matin à Genève que le CICR ne pouvait faire face à la détérioration constatée de jour en jour.
Les opérations humanitaires ont certes été grandement multipliées au cours des dernières semaines, mais insuffisamment toutefois pour couvrir tous les besoins.
Nombre de points noirs subsistent, dit Peter Maurer, où l’accès fait défaut. On ignore le sort des populations et leur état, les informations les concernant restant très parcellaires. C’est notamment le cas d’Alep, où les délégués de la Croix-Rouge ne peuvent se rendre.
Le CICR a obtenu un droit de visite des prisons, mais certains centres de détention lui restent fermés.
Evoquant les accusations lancées par certaines ONG, affirmant que le Croissant rouge syrien détourne l’aide internationale au profit des fidèles au régime, le président a fait état d’une collaboration accrue avec l'organisation locale, ne pouvant toutefois exclure certains dérapages.