En Syrie, l’aviation tire sur Damas au lendemain de l’assassinat de son chef

Le régime syrien bombarde sa propre capitale. Pour la première fois depuis le début du conflit, l’aviation a effectué un raid sur Damas. Une manière peut-être de venger le général de l’armée de l’Air Abdellah al-Khalidi, assassiné dans la soirée du lundi 29 octobre dans le nord de la capitale syrienne.

C’est en pleine rue que le général al-Khalidi a été tué abattu par des combattants de l’Armée syrienne libre. Pour les rebelles, au-delà de l’élimination de ce haut gradé, c’est un message envoyé au régime de Damas. Une manière de dire : nous avons tué un symbole, le chef de cette aviation militaire qui sème le chaos en Syrie.

La télévision d’Etat, qui a annoncé la nouvelle, n’a pas précisé les circonstances de cet incident meurtrier mais a parlé d’un groupe terroriste armé qui attendait le général dans le quartier de Roukneddine, dans le nord de Damas.

Ce mardi 30 octobre, le régime syrien aurait donné l’ordre de traquer ces groupes rebelles en utilisant tous les moyens. Les chasseurs-bombardiers, qui jusqu’à présent ne faisaient que survoler la capitale, n’hésitent plus à larguer leurs bombes. Une manière pour le régime de répondre au message des insurgés, qui seront poursuivis et bombardés où qu’ils soient, quitte à sacrifier certains quartiers de Damas.

Dans son communiqué publié sur un site internet, l’Armée syrienne libre reconnaît également avoir tué un agent des services de renseignement de l’armée de l’air. L’ASL change de mode opératoire : un nouveau bataillon serait désormais chargé de mener des opérations ciblées contre des responsables du régime.

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