Syrie : Carla del Ponte veut identifier les «hauts responsables» des crimes

Les enquêteurs de l'ONU chargés des droits de l'homme veulent rencontrer le président Bachar el-Assad et se rendre en Syrie. L'accès au pays leur est interdit depuis la création d'une commission d'enquête il y a un an. Carla del Ponte, nommée au sein de la commission le 28 septembre, s'est fixée pour objectif d'identifier les « hauts responsables » des crimes de guerre et contre l'humanité, pour qu'ils soient jugés.

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu

Identifier les plus « hauts responsables » des crimes de guerre et contre l’humanité commis en Syrie afin qu’ils soient déférés devant la justice internationale. Carla del Ponte, l’ancienne procureure générale du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie ( TPIY), qui fait désormais partie de la commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme de l'ONU en Syrie, s’est donnée pour tâche première de dresser la liste des civils et militaires coupables des pires exactions.

Forte d’une solide réputation acquise dans la chasse aux criminels de guerre, Carla del Ponte veut intensifier les travaux dans ce domaine.

Des noms ont d’ores et déjà été transmis au cours des derniers mois au Haut commissariat aux droits de l’homme. Ils sont pour l’heure gardés secrets afin que les intéressés ne tentent pas d’échapper aux poursuites. Il s’agit désormais de compléter le tableau tant parmi les hommes du président syrien que de l’opposition.

Créée en août 2011, la commission d’enquête, qui n’a jamais eu l’autorisation de se rendre sur place, en Syrie, vient d’adresser une demande d’audience au président Bachar el-Assad.

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