Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Armée gouvernementale, milices à la solde du régime et forces d’opposition, toutes sont coupables en Syrie de crimes de guerre. Le verdict de la commission d’enquête des Nations unies est sans appel mais l’arrêt rendu à Genève ne met pas les combattants sur le même pied de responsabilités.
Le gouvernement de Bachar el-Assad et ses militaires sont dénoncés avec force pour des exactions assimilables à des crimes contre l’humanité. Le rapport diffusé par des enquêteurs de l’ONU évoque des exécutions sommaires, des tortures, des arrestations arbitraires, comme lors du massacre du 20 mai à Houla où une centaine de civils, dont la moitié d’enfants, furent tués par les miliciens de Bachar el-Assad.
L’Armée syrienne libre (ASL) n’échappe pas à la condamnation des experts qui soulignent néanmoins que la gravité des exactions commises est moindre. La commission d’enquête va maintenant transmettre à Navy Pillay, la Haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, une nouvelle liste nominative des responsables susceptibles d’être déférés à la Cour pénale internationale (CPI).