En vingt mois de conflit, c’est la deuxième fois que le régime de Damas et l’Armée syrienne libre (ASL) parviennent à une entente. La première fois, c’était en avril dernier et la trêve avait duré à peine quelques heures. Cette fois-ci, les protagonistes semblent s’être engagés pour au moins trois jours, de vendredi jusqu’à lundi.
Mais en Syrie, chacun sait que ce cessez-le-feu est délicat. Les deux parties avertissent : au moindre coup de feu tiré par l'autre camp, la trêve sera rompue.
L'ASL du bout des lèvres
Dans la foulée de l'accord donné par Damas, l'ASL, par la bouche de son chef du commandement militaire supérieur, le général Moustapha al-Cheikh, approuvait la trêve.
De son côté, le chef de l’armée libre, le colonel Riad al-Assaad, confiait pourtant à RFI, un peu plus tôt, en début d'après-midi, ne jamais avoir été contacté par l’émissaire des Nations unies.
Celui-ci dit avoir du mal à faire confiance au régime. Pour lui, si Bachar el-Assad demande à ses troupes d’arrêter les combats ce n’est pas pour respecter une trêve, ce serait plutôt une décision stratégique. Elle permettrait aux forces loyalistes de se redéployer afin de frapper plus fort par la suite. Mais il se dit toutefois prêt à déposer les armes dans le but d’arrêter les tueries et la destruction en Syrie.
Si trêve il y a bien, le HCR, le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés, affirme qu'il est prêt à envoyer une aide aux milliers de civils dans les zones jusque-là inaccessibles.