A l'approche de la fête de l'Aïd, Lakhdar Brahimi veut encore croire à ses chances d'obtenir une trêve. Mais l'espoir est maigre. Ce mardi 23 octobre, l'armée syrienne a de nouveau bombardé Alep, deuxième ville du pays, au nord, tuant au moins dix civils selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Tandis que dans l'est des combats et des bombardements avaient lieu à Deir Ezzor et à la frontière de l'Irak. Selon l'OSDH toujours, 112 personnes ont péri ce mardi.
A Damas, le président Bachar el-Assad a fait mine de vouloir apaiser les choses en décrétant une amnistie si ce n'est qu'elle exclut les «terroristes», terme que le régime utilise pour désigner les rebelles.
Auparavant, le porte-parole de l'ONU avait évoqué une «réaction positive» du chef de l'Etat syrien à la proposition du médiateur. Mais jusqu'ici, ni le régime de Damas ni l'opposition, n'ont donné leur accord pour un quelconque cesse-le feu.
Volontariste, l'ONU a annoncé lundi travailler sur un projet de force de maintien de la paix en cas d'arrêt durable des violences. Mais on en est encore bien loin et cela nécessiterait de toute façon l'accord d'un Conseil de sécurité paralysé depuis des mois par le veto de la Chine et de la Russie qui protègent leur allié syrien.