« Le gouvernement français (…) continue de défier le droit international de manière flagrante à travers le soutien qu'il apporte aux groupes terroristes armés en Syrie », dénonce le communiqué du ministère syrien des Affaires étrangères. Une charge violente contre la France, qui, de fait, est l'un des pays occidentaux les plus critiques du régime de Bachar El-Assad.
C'est à la demande de la France que le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni au sujet de la Syrie l'été dernier, et c'est à Paris que se sont retrouvés les opposants syriens pour tenter de s'unir. Mais la France refuse toujours de livrer des armes à l'opposition syrienne.
Ce mardi 23 octobre, le ministre français des Affaires étrangères a rappelé le rôle que Paris entendait jouer pour tenter de résoudre le conflit :
« Concernant la Syrie, nous poursuivons notre action sur le triple plan diplomatique, politique - en essayant de faciliter l’union de l’opposition - et sur le plan humanitaire, en particulier dans ce que nous avons appelé les ‘zones libérées’, afin de favoriser les changements indispensables dès le départ de Bachar El-Assad dans un conflit qui fait déjà près de 35 000 morts. »
Dimanche, le ministre des Affaires étrangères avait jugé probable l'implication de la Syrie dans l'attentat à la voiture piégé qui a tué le chef des services de renseignement de la police libanaise. De quoi attiser encore un peu plus la colère de Damas qui avait auparavant condamné l'attaque et vivement démenti l'avoir commandité.