Le 21 juin 2011, au lendemain de son troisième discours à la nation, Bachar el-Assad avait déjà décrété une amnistie générale pour tous les crimes commis avant le 30 juin.
Un mois avant cela, il avait déjà émis un décret similaire : 500 détenus qui « n'avaient pas de sang sur les mains », avaient été libérés. L'opposition avait jugé cette mesure insuffisante et trop tardive. Puis un troisième décret a été publié en janvier dernier.
Cette quatrième fois, ce serait donc pour tous les détenus qui auraient commis des crimes avant ce 23 octobre, excepté pour les « terroristes » et les criminels en fuite, sauf s'ils décident de se rendre. Mais aucun chiffre n'a été avancé sur le nombre de prisonniers libérables.
Le terme « terroriste » est très vague et désigne surtout les insurgés, mais aussi les opposants pacifiques, blogueurs, manifestants ou simples citoyens qui ont gonflé les cellules des centres de détention tout au long de ces 20 mois de crise.
A chaque amnistie, des centaines de détenus sont libérés, dont quelques opposants emblématiques dont la situation est régulièrement dénoncée par des ONG de droits de l'homme. Mais à peine le décret publié, la répression se poursuit avec son lot d'arrestations.