Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
L'enquête sur l'assassinat du général Wissam al-Hassan « progresse », « il y a des pistes sérieuses ». Ce sont les seules précisions fournies par le chef de la police, le général Achraf Rifi.
Les enquêteurs libanais ont reçu le précieux soutien, ce jeudi, d'une équipe de la police fédérale américaine. Les agents du FBI sont déjà sur le lieu de l'attentat, dans le quartier chrétien d'Achrafieh, au centre de Beyrouth, à la recherche d'éléments et d'indices.
La venue des enquêteurs du FBI avait été convenue lors d'un entretien téléphonique, lundi, entre le Premier ministre Najib Mikati et la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton. Le Hezbollah avait exprimé son mécontentement de la venue des policiers américains. Le numéro 2 du parti chiite, cheikh Naïm Kassem, avait réclamé une enquête à cent pour cent libanaise.
La presse s'emballe
Si les milieux officiels sont avares en détails sur l'enquête, la presse, elle, est généreuse, un peu trop même. On peut y lire les scénarios les plus fantaisistes. On découvre, par exemple, que la voiture piégée avait été volée il y a un an, dans un village de la montagne qui surplombe Beyrouth. Que le groupe qui a commis l'attentat était composé de 20 personnes. Ou que d'autres voitures bourrées d'explosifs avaient été placées sur les routes que le général Wissam al-Hassan empruntaient.
Devant ce foisonnement d'informations, le procureur général a exhorté les médias à respecter le secret de l'instruction.