Le département d’Etat américain plaide pour un gouvernement libanais, qui ne serait plus sous influence syrienne.
Dans l’actuel gouvernement dirigé par Najib Mikati, le Hezbollah occupe une place de choix. Le mouvement armé libanais ne cache pas sa proximité avec le régime Damas. Seulement voilà, depuis vendredi, jour de l’assassinat du chef des renseignements libanais, l’opposition anti-syrienne au Liban pousse un coup de gueule. Elle a appelé les Libanais à manifester et à renverser le gouvernement.
Cet assassinat a certes créé un climat de tension, mais il n’est pas la principale cause de l’instabilité actuelle au Liban. Selon les députés du Mouvement du 14-mars, qui réclament le départ du Premier ministre Najib Mikati, jamais un gouvernement au Liban n’a accumulé autant de problèmes, sociaux, économiques, ou encore sécuritaires.
C’est justement un membre de ce gouvernement - le ministre Michel Samaha, connu pour ses liens étroits avec Bachar el-Assad - qui serait en partie responsable de l’attentat de vendredi, en collaboration avec Damas. Il fait d’ailleurs l’objet d’une enquête.
Le président Sleiman entame désormais des consultations pour répondre à la volonté de l’opposition. Mais au « Pays du cèdre », changer d’exécutif n’a jamais été simple. Il a fallu cinq mois de négociations au gouvernement actuel pour voir le jour.