Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Le filet protecteur installé par la communauté internationale autour du Liban étend ses mailles tous les jours davantage. Pour l’Occident, les Etats arabes et les membres permanents du Conseil de sécurité, la stabilité du pays du Cèdre reste une priorité absolue.
La chef de la diplomatie européenne l’a encore réaffirmé mardi 23 octobre depuis Beyrouth. Catherine Asthon a transmis au président de la République, Michel Sleiman, le soutien de l’Europe à la souveraineté, l’indépendance, et la stabilité du Liban. Elle a appelé à éviter le vide politique.
Le vide, c’est l’obsession de tout le monde au Liban et ailleurs, sauf de l’opposition libanaise, pour qui la priorité est de renverser le gouvernement de Najib Mikati, accusé d’être contrôlé par la Syrie, même au prix d’une vaste déstabilisation.
C’est ce qui a poussé paradoxalement les Etats-Unis et l’Europe, à apporter leur soutien à un gouvernement au sein duquel siègent deux ministres du Hezbollah, au détriment d’une opposition considérée comme un fidèle allié de l’Occident.
Ce soutien a permis à l’armée de rétablir l’ordre dans l’ensemble du pays, après une vague de violence qui a fait une douzaine de morts et quelque cent blessés, dont quinze soldats.