Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
L’Etat a repris ses droits à Beyrouth où l’armée a refoulé les miliciens et rouvert les routes. A Tripoli, dans le nord, la normalisation prendra plus de temps, comme d’habitude. Dans l’ensemble la tension a baissé sur le terrain mais la crise politique, elle, reste entière.
L’opposition a rejeté l’appel au dialogue lancé par le président de la République et par la communauté internationale. Elle a décidé aussi de boycotter les commissions parlementaires et réclame la démission du gouvernement de Najib Mikati.
La crise actuelle est liée aux prochaines élections législatives prévues en mai 2013. L’opposition refuse que le scrutin soit organisé par le gouvernement de Najib Mikati et exige la formation d’un cabinet neutre. Majorité et opposition sont aussi divisées sur le mode de scrutin et le découpage des circonscriptions. Les enjeux sont d’autant plus importants que la prochaine assemblée est appelée à élire le prochain président de la République en 2014.
Le déchaînement de violence de ces derniers jours trouve son explication dans cette crise de pouvoir où tous les coups sont permis.