Liban : la tension baisse à Beyrouth, les affrontements continuent à Tripoli

Au lendemain des obsèques du général Wissam al-Hassan, qui ont tourné en manifestation puis en débordements contre le Premier ministre Najib Mikati, des affrontements sporadiques se sont produits ce lundi 22 octobre dans la capitale libanaise, où l'armée s'est déployée.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Forte du mandat du gouvernement (lui-même soutenu par la communauté internationale), l’armée libanaise est intervenue avec fermeté pour rétablir le calme dans le pays.

A Beyrouth, elle a déployé des centaines de soldats d’élite équipés de véhicules blindés dans les quartiers chauds. Les militaires ont rouvert les routes bloquées par les miliciens, qui ont reculé lorsqu’ils ont trouvé en face d’eux une troupe déterminée.

Des accrochages ont cependant eu lieu dans certains secteurs où les partisans armés de l’opposition s’accrochaient au terrain. Dans la capitale, la tension est sensiblement retombée après le déploiement et la reprise de contrôle dirigée par le chef de l’armée en personne.

Les militaires ont également dégagé la seule autoroute reliant Beyrouth au sud du Liban, coupée en plusieurs points par des miliciens encagoulés, qui vérifiaient l’identité des passagers des voitures.

Mais la tâche n’est pas aussi facile à Tripoli, la deuxième ville du pays. Là-bas, les combats entre sunnites et alaouites ont fait cinq morts et des dizaines de blessés, et se poursuivent avec violence dans plusieurs quartiers.

L’armée procède lentement et a déjà sécurisé des zones chaudes. A Tripoli aussi, elle fait preuve d’une grande fermeté avec les miliciens.

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