L’opposition syrienne aurait même vu en Farouk al-Charaa, actuel vice-président syrien, un successeur à Bachar el-Assad. Mais devant les députés, le président du Conseil syrien Abdel Basset Sayda ne confirme pas cette information, mais ne l’infirme pas non plus : « Concernant Farouk al-Charaa, je n’ai jamais dit que nous allions l’intégrer dans le gouvernement transitoire. Je dis seulement que dans la Syrie de demain, il y aura une place pour tous ceux qui n’ont pas commis de crimes ou n’ont pas participé à l’assassinat de Syriens. »
Pour le CNS, le mot d’ordre est clair : il n’est pas question que des criminels prennent des responsabilités dans le futur gouvernement. Mais comment être sûr que Farouk al-Charaa, numéro 2 du régime el-Assad, a les mains propres ? Le président du CNS évite la question : « Je vous le redis, c’est juste une initiative qui est proposée mais la décision finale reviendra au peuple syrien à travers les instances qui le représentent ».
Le choix de Farouk al-Charaa, s’il se confirme, viserait à avoir une personnalité de consensus. Pour une partie de l’opposition syrienne, il représenterait même un choix raisonnable.