Syrie : l'opposition armée encore très divisée

les rebelles syriens ont enregistré une victoire le 9 octobre en prenant le contrôle de la ville de Maaret al-Noomane. Un verrou stratégique sur la route qui relie Damas à Alep. Un axe que doivent emprunter les militaires pour se rendre dans la grande ville du Nord. Les opposants résistent donc toujours aux troupes de Bachar al-Assad. Mais comment s'organisent-ils exactement ? Comment le Conseil national syrien, principale coalition de l'opposition, agit-il sur le terrain ? Comment coordonne-t-il l'action des opposants ? C'est ce que va décrire ce mercredi 10 octobre devant l'Assemblée nationale francaise le président du CNS, Abdul Baset Sayda. Il revient tout juste de Syrie et son objectif est d'unir sous un même commandement l'opposition encore très divisée.

L'armée syrienne libre revendique 40 000 hommes. Elle est composée principalement de déserteurs de l'armée régulière, mais aussi de citoyens qui ont pris les armes. Des éléments radicaux sont enfin venus les rejoindre, ce sont des jihadistes parfois venus de l'étranger. De cet ensemble hétéroclite, deux leaders émergent, le général Mustafa Cheikh et le colonel Riad el Assad.

Mais en réalité, l'armée syrienne libre fonctionne par groupe, et par secteur, rendant difficile tout commandement central. C'est ce que le Conseil national syrien, principale coalition d'opposants politiques, souhaite changer. Déjà il y a un mois, le général Mustapha Cheikh annonçait vouloir une grande restructuration de l'armée syrienne libre. L'objectif d'une unification de l'opposition armée est de la rendre plus efficace mais aussi plus crédible aux yeux des gouvernements étrangers qui la soutiennent.

Il s'agit de drainer plus de fonds et d'obtenir des armes. Pour l'instant seule l'Arabie Saoudite et le Qatar aident les combattants de manière significative. Les pays occidentaux comme la France ou les Etats Unis restent très réticents à fournir des armes à l'opposition, de crainte qu'elles ne tombent entre de mauvaises mains.

 

Hier, les combats ont fait au moins 90 victimes selon un bilan encore provisoire de l'Observatoire syrien des droits de l’homme.

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