L’objectif de la transition politique en Syrie est de mettre fin à la crise. A partir du moment où l’opposition a validé l’option Farouk al-Chara, le numéro 2 syrien, à la place d’el-Assad, la communauté internationale n'est pas contre.
Afin d’y parvenir, le président François Hollande propose de pousser le régime de Damas dans ses retranchements. Dans ce cas, des sanctions seraient une solution « afin, explique-t-il, que le régime cède, que Bachar el-Assad quitte la place et qu’il puisse y avoir une transition politique. Des propositions ont été faites : celle de la Turquie qui a laissé penser que le vice-président syrien pouvait être une solution. Si elle était acceptée, pourquoi pas ? »
Mais sanctionner le régime ne signifie pas sanctionner la population. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, demande des aides pour les réfugiés syriens. Il appelle également le régime et l’Armée libre syrienne à calmer le jeu : « Je demande une fois encore à toutes les parties concernées de faire preuve de la plus grande retenue, et de s’employer à trouver une solution politique. C’est la seule issue possible à la crise. »
Pour Ban Ki-moon, l’issue doit donc être politique mais elle doit aussi passer par la diplomatie. L’émissaire des Nations unies pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, doit bientôt effectuer une deuxième mission à Damas. Ban Ki-moon a appelé le régime syrien à décréter un cessez-le-feu unilatéral, et il a demandé aux forces d'opposition de le respecter.
Ces déclarations interviennent alors que, sur le terrain, les combats redoublent de violence. Des dizaines de personnes ont été tuées par un double attentat-suicide à la voiture piégée. Cet attentat a visé lundi soir l'un des principaux sièges des redoutés services de sécurité de l'armée l'air à Harasta, près de Damas. L'opération a été renvendiquée par le Front al-Nosra, un groupuscule islamiste.
Mali : vers un projet de résolution au Conseil de sécurité
Autre sujet brûlant au menu des discussions entre les deux hommes, le Mali. Bamako et ses voisins ouest-africains souhaitent que l'ONU donne sa bénédiction à une intervention militaire ouest-africaine pour reconquérir le nord du Mali, contrôlé par des islamistes. La France a annoncé qu'elle présentera bientôt au Conseil de sécurité un projet de résolution visant à préparer le terrain pour ce feu vert de l'ONU.
De son côté, le secrétaire général des Nations unies, a appelé à la libération des otages détenus dans le Sahel.