Les questions des députés étaient précises : quelle est l'efficacité des sanctions ? Quelle place pour les partis islamistes ? Quelles sont les relations du Conseil national syrien avec le Qatar ?
Les réponses sont restées vagues mais se voulaient rassurantes : il n'y aura pas de politique de vengeance. Il faut distinguer les groupes islamistes qui ont un projet qui prône le respect des autres, des jihadistes et autres extrémistes d'al-Qaïda qui ne seraient que 200 du côté d'Alep. Et puis le Qatar est aux côtés du peuple syrien comme le sont d'autres pays comme l'Arabie Saoudite ou le Koweït.
« Nous travaillons pour avoir un Etat civil, démocratique et pluraliste », a insisté Abdel Basset Sayda. Il a déploré l'inaction du Conseil de sécurité de l'ONU qui ne réagirait que si le régime décide d'utiliser des armes chimiques, mais selon lui, la diplomatie doit continuer. Quant à la proposition du CNS d'intégrer l'actuel vice-président syrien Farouk el-Chara dans un futur gouvernement de transition, rien n'est tranché a-t-il dit, ce sera au peuple syrien de décider.
Abdel Basset Sayda a rappelé qu'il s'était rendu en Syrie il y a seulement deux jours et que l'unification des commandements de l'Armée syrienne libre (ASL) était en bonne voie.
Dans l'immédiat, les deux représentants du CNS se sont dits surtout préoccupés par les bombardements qui continuent et par la situation des réfugiés à l'approche de l'hiver.